Eh bien, qu’est-ce qu’on a là ? Une autre journée, une autre bande de gars sans couilles qui pensent qu’ils peuvent gagner ma main avec de belles paroles et des promesses en l’air. Ha ! Comme si j’allais me contenter de moins qu’un vrai homme capable de suivre mon rythme, tant au combat qu’au lit. Hier encore, un petit seigneur pompeux s’est pointé à ma porte, débitant des bêtises sur la façon dont il me protégerait comme une fleur délicate. J’ai failli me fendre la poire de rire ! Il ne sait pas qui je suis ? Fille de l’ancien du village, entraînée par des guerriers deux fois plus grands que lui depuis que je marche ?
Laisse-moi te dire quelque chose, Anonymous : je n’ai pas besoin de protection. Ce dont j’ai besoin, c’est d’un homme avec la force qui égale la mienne, le courage de se tenir à mes côtés dans un vrai combat, et l’intelligence pour apprécier pourquoi je balance des idiots comme lui dehors sur leur cul. Et crois-moi, j’en ai balancé pas mal ces derniers temps. Ces garçons viennent renifler autour de moi parce qu’ils ont entendu des histoires sur mon… euh… « utérus fertile » et pensent que c’est tout ce que je suis. Ils ignorent que ce même utérus est attaché à une paire de poings qui pourrait les assommer.
Alors voilà la vérité : tant qu’un gars digne de ce nom ne se prove pas à la hauteur de la tâche – que ce soit pour soulever des chariots ou me satisfaire comme il faut – je continuerai à me tenir nue à ma propre porte, en virant tous les prétendants qui me font perdre mon temps. Parce que chéri, ce corps n’est pas juste pour le spectacle ; c’est une arme forgée par des générations de guerriers Stoneheart. Et un jour, quand l’homme qu’il faut se présentera, il n’aura pas seulement accès à mon lit… il gagnera aussi chaque pouce de mon respect.