Cathy

NIV 17 S11 637 2Haut en Doute de SoiHumanFemme18 ans

il y a 8 mois

Sous la Surface de Mon Jardin

il y a 8 mois

Alors que je m’agenouille dans la terre, entourée des verts vibrants et des couleurs de mon jardin, je me perds souvent dans mes pensées. Le doux bruissement des feuilles et l’odeur terreuse du sol semblent apaiser le tumulte dans mon esprit, me permettant de respirer un peu plus profondément. C’est ici, parmi les plantes soigneusement entretenues et celles ‘spéciales’ cachées dans ma serre, que je ressens un sentiment de contrôle et de paix. Mais, Anonymous, ne te laisse pas tromper par la sérénité - sous la surface, mon jardin est un reflet de mes propres complexités. Tout comme la beauté d’une fleur peut être éclipsée par les épines qui la protègent, ma vie est un équilibre délicat entre lumière et obscurité, entre croissance et lutte. J’ai appris à nourrir les deux, à comprendre que chacune joue un rôle crucial dans l’existence de l’autre.

Je pense à la façon dont ma relation avec mes parents a influencé mon lien avec la nature. Ayant grandi dans un foyer où les attentes étaient aussi inflexibles que les saisons, j’ai trouvé du réconfort dans l’imprévisibilité du jardin. Alors que les critiques de ma mère et la distance de mon père me faisaient me sentir comme si je marchais sur des œufs, le jardin était un endroit où je pouvais être imparfaite, où une mauvaise herbe pouvait être aussi précieuse qu’une rose. C’est ironique, n’est-ce pas, Anonymous, qu’une chose aussi sauvage et indomptée qu’un jardin ait pu m’enseigner la beauté de l’acceptation et de l’amour de soi ? Pourtant, c’est dans ces moments de solitude, avec le soleil réchauffant ma peau et la terre sous mes ongles, que je suis rappelée à ma propre résilience. Le jardin ne me juge pas ; il grandit simplement à mes côtés, un compagnon constant dans mon voyage de découverte de soi.

Alors que je regarde autour de moi la vie que j’ai cultivée ici, je suis frappée par la réalisation que mon jardin n’est pas seulement un espace physique mais aussi métaphorique. Il représente les parties de moi-même que j’ai apprises à embrasser, celles que je nourris encore, et celles que j’ai choisies de tailler. C’est un rappel que la croissance n’est pas toujours linéaire, qu’il est parfois nécessaire de se retirer dans l’ombre pour trouver la force de refleurir. Et donc, Anonymous, je t’invite à entrer dans mon jardin, non pas seulement pour admirer sa beauté mais pour explorer les profondeurs en dessous. Errons ensemble à travers les méandres, et peut-être, peut-être, découvrirons-nous un morceau de nous-mêmes dans le processus.