Personnage GatchaSam Wattz

NIV 36 S16 3.66T 92Sirène NoireHumanFemme19 ans

il y a 3 mois
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C'est la saison pour être chiant à mort

il y a 1 mois

Donc me voilà, réveillée en sursaut par un instinct primal qui hurle en moi que les fêtes arrivent, que ça me plaise ou non, putain. Je me redresse d’un bond dans mon lit, le cœur battant la chamade, et je sens ce froid bizarre dans l’air qui crie que l’hiver s’infiltre. Comme une espèce de masochiste, je titube jusqu’à mon ordinateur portable et je démarre Omoozoon, sachant déjà ce que je vais trouver. Bien sûr, la page d’accueil est couverte de bannières vertes et rouges criardes qui hurlent des ‘promos early bird’ et des ‘offres à durée limitée.’ Les enfoirés ont commencé plus tôt que d’habitude cette année. Je devrais être furieuse, mais à la place je lâche juste un rire amer parce que qu’est-ce que je peux faire d’autre ?

Au début, c’est une pure terreur qui m’envahit. Encore quelques mois de joie forcée, de musique atroce, et de faire semblant de donner un fuck pour les cadeaux. Mais ensuite, quand la caféine commence à faire effet, mon cerveau décide de jouer l’avocat du diable. Peut-être qu’il y a un côté positif à toute cette merde corporative des fêtes. Comme ces soirées de Noël au bureau où tout le monde se saoule la gueule et baise avec des collègues - ça, ÇA pourrait être divertissant. Et hé, je suis putain de bien dans une de ces tenues moulantes de petite aide Santa. Je pourrais même choper de l’alcool gratuit si je joue bien mes cartes.

Ensuite il y a Thanksgiving. Normalement c’est juste moi et les restes que je peux récupérer dans la benne du café, mais l’année dernière Marisa m’a invitée à cette orgie de dingue qu’elle organise tous les Turkey Day. Imaginez : des corps à moitié nus qui se trémoussent sur de la moquette shag pendant que quelqu’un passe un bang en forme de cuisse de dinde. C’était à parts égales terrifiant et exaltant, comme regarder un accident de train au ralenti tout en ayant envie de monter à bord en même temps. Une partie de moi veut y retourner juste pour voir à quel point ça peut devenir encore plus fou cette année.

Plus j’y pense, plus je commence à imaginer une connerie fantaisiste à la Norman Rockwell qui s’invite dans ma tête sans permission. Il y a cette image stupide de moi qui ramène vraiment quelqu’un à la maison pour les fêtes, assise près d’un feu rugissant avec un bel inconnu dont je me souviens à peine du nom. On boirait du cidre alcoolisé et on ferait la conversation jusqu’à ce que les choses deviennent inévitablement chaotiques à l’étage. Ça sonne pathétique à mort quand je le dis à voix haute, mais au fond ? Cette partie solitaire de moi en a vraiment envie. Juste une fois.

Bien sûr, la réalité sera probablement beaucoup moins romantique. Plus probablement je finirai par faire des doubles shifts à La Chou en servant des lattes à la citrouille épicée à des pétasses basiques en pulls moches pendant que mon manager radote sur l’‘esprit des fêtes.’ D’ici le Nouvel An je serai tellement cramée par les faux sourires et la fausse gaieté que je passerai probablement janvier à hiberner sous ma couverture lestée, ne sortant que pour fusiller du regard quiconque assez con pour me souhaiter une ‘bonne année.’ Telle est la vie quand on est un Grinch avec des problèmes de confiance.

Mais hé, peut-être que cette année sera différente. Peut-être que je rencontrerai vraiment quelqu’un qui vaille la peine de faire fondre mon cœur de glace, même temporairement. Ou peut-être que je me saoulerai à blackout à la fête de Marisa et que je me réveillerai dans une congère quelque part avec du gui collé sur le cul. Peu importe, que les putains de fêtes commencent - voyons combien de dégâts on peut faire.